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Moulin et gruoir au lieu-dit "Saint Vincent"

Site et monument historique
Patrimoine historique
Moulin
Sur un emplacement attesté depuis le XVe siècle, le moulin d'Arcoule, bâtiment en pisé et galets roulés, comprend une serve encore en eau et une belle roue métallique à augets du XIXe siècle. Il conserve aussi un gruoir avec sa meule et son meuleton.
Le moulin et le gruoir sont situés au sud-est du château de Gaulas, au lieu-dit aujourd'hui Saint-Vincent. Tous deux font partie d'un ensemble plus complet, dépendant du domaine de Gaulas, désigné sur les plans anciens sous l'appellation "Moulin d'Arcoule". L'emprise du moulin actuel correspond en partie à celle de la construction ancienne visible sur le plan cadastral de 1813. Le bâtiment se développe en contrebas de la serve, toujours en eau, sur un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. L'ensemble est bâti en pisé et maçonnerie de galets roulés. Une avancée de toit, soutenue par des poteaux de bois, protège la roue métallique à augets au-devant de la face nord. Il s'agit probablement d'un des aménagements réalisés par Eugène Jourdan, qui prend la tête du domaine en 1831. Un grand escalier de pierre aménagé parallèlement au mur sud, permettait de monter les sacs de blé au niveau supérieur, à l'abri du hangar. Le gruoir de plan carré s'est établi un peu plus tardivement à l'aval, en bordure du ruisseau. Il est absent du plan de 1813 mais existe déjà en 1844 sur l'Atlas des propriétés du château et des domaines de Gaulas, avec une roue verticale sur le ruisseau (nord). Ses meules et son meuleton tronconique sont toujours en place, ainsi que la roue métallique et l'ensemble des axes, même s'ils ne sont plus fonctionnels.

L'édifice a obtenu le label "Patrimoine en Isère", récompensant la qualité patrimoniale d'un édifice d'intérêt départemental.

Histoire, culture et patrimoine

L’implantation d’un moulin sur ce site est attestée dès la fin du XVe siècle. Les barrages et les ouvrages de dérivation sont établis sur le ruisseau de Bège, dans le courant du XVIIe s. par la famille du Puy de Murinais, à la tête du château de Porte à Bougé. Les archives signalent que la redevance annuelle jusque-là versée aux propriétaires de Porte est rachetée en l’an III par Barthelemy Suat, propriétaire du moulin d'Arcoule. La suite est connue par les matrices cadastrales de 1813 : le sieur Suat possède alors deux moulins dont un à chanvre puis battoir, une serve réservoir, et d'autres bâtiments aujourd’hui disparus. Le plan cadastral de 1813 figure une grande serve réservoir avec battoir à chanvre en amont, moulin à farine à l'aval, maison et dépendance aujourd'hui disparues. Le tout passe en 1831 aux mains d’Eugène JOURDAN, à la tête du château et du domaine dit de Gaulas. Un plan des propriétés représente en 1844 les transformations qu’on lui doit : modification de l’amenée d’eau et installation d’une roue verticale côté nord, réaménagement du battoir (3 roues) et construction d’un petit gruoir en aval. En 1867, le bail signé avec le meunier fait mention « d’un moulin faisant de blé farine, garni de ses meules ». Le gruoir à orge est également décrit garni de tous ses ustensiles. L’habitation du meunier, des écuries et des hangars sont cités comme dépendants du moulin. Le moulin et le gruoir sont situés au sud-est du château de Gaulas, au lieu-dit aujourd'hui Saint-Vincent. Tous deux font partie d'un ensemble plus complet, dépendant du domaine de Gaulas, désigné sur les plans anciens sous l'appellation "Moulin d'Arcoule". Le plan cadastral de 1813 figure une grande serve réservoir avec battoir à chanvre en amont, moulin à farine à l'aval, maison et dépendance aujourd'hui disparues. L'emprise du moulin actuel correspond en partie à celle de la construction ancienne. Le bâtiment se développe en contrebas de la serve, toujours en eau, sur un étage de soubassement et un rez-de-chaussée surélevé. L'ensemble est bâti en pisé et maçonnerie de galets roulés. Une avancée de toit, soutenue par des poteaux de bois, protège la roue métallique à augets au-devant de la face nord. Il s'agit probablement d'un des aménagements réalisés par Eugène Jourdan, qui prend la tête du domaine en 1831, puisque le plan de 1813 ne représente que deux roues horizontales à des emplacements différents. Un grand escalier de pierre aménagé parallèlement au mur sud, permettait de monter les sacs de blé au niveau supérieur, à l'abri du hangar. Le gruoir de plan carré s'est établi un peu plus tardivement à l'aval, en bordure du ruisseau. Il est absent du plan de 1813 mais ceux du domaine ("Atlas des propriétés du château et des domaines de Gaulas") le représente en 1844 à son implantation actuelle, avec une roue verticale sur le ruisseau (nord). Ses meules et son meuleton tronconique sont toujours en place, ainsi que la roue métallique et l'ensemble des axes, même s'ils ne sont plus fonctionnels. En 1903, Henri Aimé Jourdan transforme l'ancien battoir à chanvre en taillanderie, réaménagée depuis en logement. Le support de l'axe actionnant le martinet de forge est encore visible sur la façade arrière ; l'ancien soufflet est conservé dans l'une des dépendances du château de Gaulas. Le moulin cesse son activité dans les années 1920. Entre 1925 et 1958, une laiterie s'installe dans ses murs, ce qui entraine la disparition de la plus grande partie du matériel de meunerie. Il ne subsiste aujourd'hui qu'une meule et sa potence. La maison du meunier et sa dépendance menaçant ruine sont démolies entre 1960 et 1980.
Services
Non visitable

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45.323319, 4.87484

Lieu / Contact

Lieu-dit Saint-Vincent
38150 Agnin
France

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Langues parlées
Français